Un pénible soir des au revoir
Un pénible soir
Des au revoir
Afin qu’elle n’aille noircir aux enfers
Il dépêcha le curé et son bréviaire
Qui sur ses râles d’agonisante
Au lit de la mort imminente
Avec miséricorde se pencha
Et de ses supposés péchés la lava
Mon saint père
En lui fermant les paupières
Me rabâcha son refrain
En exemplaire chrétien
« Une âme privée d’extrême-onction
Est une proie pour le démon… »
Mère dans un souffle ultime
Délivrée de la bête intime
Qui la dévorait de l’intérieur
Mourut le front en sueur
A la chambre aux volets clos
Entre superstition et mon regard en eau
Avec ou sans l’aide de son dieu
Elle était morte à mes yeux
Et son cadavre au teint de cire
Irait à la tombe pourrir
Enfant je ne croyais ni aux miracles ni aux esprits
Ni aux enfers ni au paradis
Pourtant cette nuit là j’ai égrainé mon chapelet
Aux côtés de ce père dévot, secret
Un bout de cierge à la triste mine
Pleurait ses dernières larmes de paraffine
Comme je fus le seul à pleurer son corps
D’une importance bien plus grande encore
A la soi-disant vie éternelle
Ce corps qui m’aimait et que j’aimais sans pareil…
jill bill
A lundi bizzz